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lundi 17 septembre 2018

TOUR DU BEAUFORTAIN : Queige - Lachat (J1)


TOUR DU BEAUFORTAIN : C'est parti !
3 nanas, un massif, 6 jours pour en faire le tour, 5 nuits, 110km, beaucoup de partage, de belles et éphémères amitiés, des montées, des descentes, de la neige, des pierriers, des torrents, 3 sacs à dos de 10 à 12kg, des cols, des chamois, des marmottes et une envie : profiter de chaque seconde que nous offre ce périple montagnard.

Tout part de là : Queige. En cette fin du mois de juin, les températures ne sont pas encore trop chaudes, les cimes encore enneigées contrastent avec les pentes rocailleuses ou herbeuses de ce sublime et majestueux massif : le Beaufortain. C'est très sereinement (et avec beaucoup d'excitation) que nous abordons ce trek qui nous fait rêver depuis plusieurs mois maintenant.

Nous nous garons assez facilement à Queige, au départ du sentier qui nous emmènera, 17km plus loin et 1350m de dénivelé positif plus haut, au refuge de Lachat, première étape de cette aventure. Il est encore tôt, nous partons à la fraîche pour débuter cette première et raide ascension. Les sacs sur les épaules, chaussures de marche aux pieds et bâtons de randonnée dans les mains : nous voilà parties pour une semaine que nous ne risquons pas d'oublier.

Le massif du Beaufortain est une région naturelle s'étendant tout autour de la commune de Beaufort, dans le département de la Savoie. Ses sommets les plus remarquables sont le Grand Mont, l'aiguille du Grand Fond et la Pierra Menta. D'un point de vue géologique, le massif du Beaufortain est en partie cristallin, et une autre partie, elle, est sédimentaire.
Pas de mise en jambes, le sentier s'élève très rapidement, ne nous laissant très peu de répit pour reprendre notre souffle. Le sac à dos pèse sur les épaules, mais un ravitaillement surprise nous tend les bras à un croisement de sentiers : des myrtilles sauvages. C'est appréciable, et nous n'en laissons pas, ou peu, pour les prochains !

Nous marchons dans la forêt, peu d'ouverture pour observer un panorama, mais c'est agréable de monter au frais. Nous croisons quelques randonneurs, qui, comme nous, s'élance pour un tour complet. Nous profitons pleinement, nous ne sommes pas là pour réaliser une performance, et faisons autant de pauses (ravito et photo) que nous le voulons.
Pour notre pause déjeuner, nous avons repérer sur la carte (merci Iphigénie) un petit lac qui ne nous rallonge que d'un ou deux kilomètres, l'endroit parfait pour se reposer une petite heure. Une fois arrivées sur place, pas de chance c'est face à un marécage que nous sommes. Il n'y a en fait pas de lac, mais des randonneurs nous parlent d'un point de vue sur le massif un peu plus loin. Bien sur, nous nous pressons d'y aller. Et que découvrons nous ? Une table de pique-nique face au Beaufortain pour notre plus grand plaisir ! What'else ?
Nous ne nous attardons pas trop tout de même, même si le soleil, après un repas gargantuesque, est une invitation à la sieste ! C'est d'un pas un peu endormi sans doute que nous reprenons la route, et que, quelques mètres plus loin, je glisse et tombe de tout mon poids sur l'un de mes genoux. Heureusement, la trousse de secours n'est pas loin, et ce n'est qu'une égratignure (qui me laissera une petite cicatrice pour le reste du séjour). Il fallait bien animer un peu cette journée !

A partir d'un petit refuge près de la Croix de Varzéron, nous suivons un chemin qui s'élève plus doucement que le sentier précédent. La végétation est désormais moins dense, et nous pouvons contempler les montagnes environnantes. Le soleil est de la partie, il fait un peu plus chaud mais c'est un régal !

Nous entrons maintenant dans un domaine skiable, sous le Mont Bisanne. Ce n'est franchement pas à notre goût, personnellement je préfère les paysages plus sauvages ! Mais les vaches beaufortaines peuplent ces verts alpages et nous font oublier, l'espace d'un instant, ces immenses télésièges.
Arrivées à notre point haut (1722m), la météo se gâte et le ciel s'assombrit. Heureusement, il ne reste que quelques kilomètres, et principalement de la descente. Je décide de garder mon poncho en haut du sac, prête à dégainer si besoin ! Les deux autres membres de l'équipe n'en feront qu'à leur tête, plus optimistes que moi...

Une goutte, puis deux... il n'aura pas fallu très longtemps à la pluie pour nous rejoindre. J'enfile aussitôt mon poncho, moquée gentiment par un groupe qui nous doublera. Quelques mètres plus loin, les filles enfilent elle aussi, après plusieurs minutes à chercher dans leur sac à dos, leurs vêtements imperméables.

Nous finirons donc notre étape ainsi, sous la pluie. La descente, dans la forêt de la réserve naturelle de la Tourbière des Saisies-Beaufortain, est magnifique. Sauvage à souhait (nous avons préféré cette option plutôt que le chemin forestier). Quelques dizaines de minutes plus tard, nous arrivons au domaine skiable de Lachat, désert, et longeons le sentier jusqu'au refuge du même nom, notre hébergement pour la nuit.
 
Heureusement pour nous, la fin de journée s'éclaircit, nous laissant le temps de profiter des environs. Un très beau paysage, des fleurs qui colorent les alpages et un coucher de soleil improbable sur le massif voisin. Une très belle soirée ! Le gardien du chalet est un espagnol fort sympathique, avec qui nous débattons longuement sur la meilleure activité sportive entre le vélo et la randonnée. Oui, en randonnée on a le temps pour ces choses là... Il nous cuisinera un petit repas que nous partagerons avec des randonneurs du tour. 

La journée s'achève dans un dortoir confort, que nous occupons à nous seules et nous savourons cette nuit paisible, bercée par les premières images de ce périple et par l'excitation de découvrir la suite, la première nuit dans les montagnes beaufortaines.


> Pour le parcours, les infos sur l'hébergement, le matériel ou l'alimentation : Tour du Beaufortain en 6 jours <

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